Jusqu'à quel point le fondateur veut-il vraiment décrocher?
Publié le 25 septembre 2020
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Il est difficile pour le fondateur d’une entreprise de laisser totalement ses affaires à l’un de ses enfants au moment de sa retraite. Il est fréquent que le fondateur souhaite rester associé à l’entreprise d’une façon ou d’une autre. Il peut travailler à temps partiel, remplacer son enfant lors de la période de vacances, ou encore, agir à titre de consultant. Les experts en succession suggèrent que le fondateur et son successeur signent une entente afin de veiller à ce qu’il n’y ait aucune ambiguïté dans leurs relations d’affaires. Voici les facteurs à considérer dans ce type d’entente.
- Qu’est-ce que le fondateur veut faire? Il peut s’agir d’une tâche très spécifique ou d’une autre plus générale. L’important est que le fondateur précise les raisons qui le poussent à vouloir contribuer encore au développement de l’entreprise et que son successeur ne se méprenne pas sur ses véritables intentions et sur sa contribution. Il apparaît que l’une des difficultés de la succession est justement que le fondateur avoue difficilement ses réelles motivations pour demeurer dans l’entourage de l’entreprise. Le fondateur aura de la difficulté à avouer qu’il aimerait avoir la mainmise le plus longtemps possible!
- Combien de temps veut-il passer dans l’entreprise? S’agit-il d’une journée par semaine, d’une semaine par mois, de trois semaines par année? Les gestionnaires et l’ensemble des employés doivent être au courant que le fondateur est présent pour accomplir une tâche ou simplement en visite de courtoisie.
- Quel est le niveau de responsabilité qui sera attribué au fondateur? Ses responsabilités doivent être clairement définies. Peut-il initier un projet seul, ou encore, peut-il autoriser des dépenses et gérer une partie du personnel? Cette question est souvent la plus délicate à aborder et à négocier. Le fondateur doit comprendre qu’il n’est plus le véritable patron. De son côté, le successeur doit reconnaître qu’il peut être difficile pour un fondateur de se dissocier totalement de son entreprise. Les deux parties doivent comprendre que le départ du fondateur signifie que celui qui mène est finalement celui qui signe les chèques et qui s’occupe des opérations quotidiennes.
- Quelle sera la compensation versée au fondateur? Cela dépend de la situation financière du fondateur. S’il a besoin d’argent, il voudra que son travail soit rémunéré. Il s’agira alors d’une paie régulière, ou encore, d’un montant forfaitaire versé selon son travail. D’autre part, si le fondateur est dans une situation convenable, il peut décider de contribuer sans rémunération à l’entreprise. Même dans ce cas, il est préférable d’avoir une entente qui couvre au moins les éléments qui sont décrits dans le présent texte.
- Quelle est la durée de l’entente avec le fondateur? Il ne faut pas oublier de préciser la durée de l’entente et de prévoir qu’elle pourra être renégociée si les deux parties sont d’accord. Le fondateur doit également avoir le privilège de mettre fin à l’entente à condition de donner un avis de quelques semaines ou quelques mois.
Source : Entrepreneur, P.O. Box 5484, Pittsfield MA 01203-9350